samedi 20 décembre 2014
tuto : comprendre sa fiche de paie
par Franck Lepage & Gaël Tanguy
Visionnez cette vidéo ludique, drôle et très pédagogique sur la
fiche de paie.
ça vaut la peine ! C'est comme un
spectacle, mais gratuit.
vendredi 10 octobre 2014
Kim Jong, sort de ce corps
Le leader CFTC Kim Jong Alain ose comparer les délégués CGT à des tyrans soviétiques.
Pourtant, il semble avoir oublié les nombreux salariés qu’il a martyrisés, viré, humilié quand il était CCO ;
Eux n’ont pas oublié et nous non plus. Alors se faire passer pour le grand défenseur des faibles salariés opprimés…
affligeant
Une journée formidable
Le 8 octobre, de nombreux délégués du personnel de sites et les membres du comité d’entreprise se sont déplacés jusqu’à Villepinte pour participer à la réunion du collège désignatif, chargé de mettre en place les élections du nouveau CHSCT, puis de désigner ses membres.
La réunion a commencé à 11h15. Après une longue intervention du DRH sur la configuration de ce futur CHSCT, il a fallu lister les titulaires présents et les suppléants susceptibles de remplacer les titulaires absents pour voter.
Le « cher leader » CFTC Kim Jong Alain, qui aime laisser
croire qu’il est un grand juriste, n’a pas hésité à affirmer qu’un suppléant de
Lannion pouvait tout à fait remplacer un titulaire de Niort et que c’était la
loi. Quelle drôle d’idée ! Les salariés de Niort n’ont pourtant pas élu le
suppléant de Lannion lors des élections DP. Il va falloir réviser votre code du
travail, Mr Kim Jong Alain
Au bout d’une heure de cafouillage, les délégués CGT ont eu
pitié des malheureux délégués CFE CGC qui essayaient tant bien que mal de gérer
ce fouillis, ils leur ont alors suggéré de procéder avant toute chose à
l’élection d’un secrétaire de séance. Un secrétaire a donc été élu à
l’unanimité et nous sommes tous allé manger.
A notre retour, nous devions décider de 2 dates : le
dépôt des candidatures et le scrutin. Notre cher leader CFTC Kim Jong Alain a exigé
un vote à bulletin secret, c’est la loi a t-il affirmé. Il a donc fallu installer
un isoloir et une poubelle en guise d’urne. Les délégués
CGT ont dû lui rappeler que dans le cadre d’un vote à bulletin secret, une
feuille d’émargement s’imposait. Oups, le grand spécialiste du droit avait
oublié !
Et pour couronner cette belle cérémonie démocratique ou le vote à bulletin secret était à l’honneur, voilà ti pas que Ti Moun Rantanplan (fidèle lieutenant de Kim Jong Alain) a la bonne idée de s’installer derrière l’isoloir pour surveiller l’urne et faire signer la feuille d’émargement, voyant ainsi ce que chaque personne votait. Il a encore fallu l’intervention de la CGT pour y remédier.
Nous sommes donc passés chacun notre tour à 2 reprises derrière l’isoloir pour choisir les dates que nous souhaitions. Ces 2 décisions, d’une «importance absolument capitale», ont duré plus d’1 heure.
Puis il a fallu trouver une solution pour le dépôt des candidatures
car le camarade Kim Jong Alain s’opposait formellement à ce que la direction
les réceptionne. Heureusement que les délégués CGT ont proposé une solution
acceptable par tous et que l’étape « vote à bulletin secret » a
été zappée, sinon, nous y serions encore.
Il ne nous restait plus qu’un quart d’heure pour boucler le protocole électoral, nos collègues de provinces ayant des contraintes de transport.
Notre DRH est alors arrivé contestant les dates que nous avions si laborieusement décidé, affirmant que nous aurions dû prévoir des modalités concernant les sièges supplémentaires qu’il proposait (alors qu’aucun accord n’a été signé à ce jour). Son intervention n’a fait qu’ajouter à la confusion et tout le monde a fini par partir.
Plusieurs décisions n’ont donc pas été prises :
- La date d’envois de l’appel à candidature
- La constitution du bureau de vote (assesseurs et scrutateurs)
- L’heure d’ouverture et de fermeture du bureau de vote
- L’heure de vote des suppléants si les titulaires ne se sont pas présentés
- Le matériel nécessaire
- Le format des bulletins de vote
Nous ne savons pas comment tous ces points seront gérés.
Bref, ce fut une journée formidable, qui bien qu’assez peu fructueuse en terme de décisions, nous a au moins permis de nous rencontrer et de nous réunir
lundi 6 octobre 2014
« Lorsque tu fais quelque chose, saches que tu auras contre toi
ceux qui voudraient faire la même chose,
ceux qui voudraient faire le contraire,
et l’immense majorité de ceux qui voudraient ne rien faire.»
ceux qui voudraient faire le contraire,
et l’immense majorité de ceux qui voudraient ne rien faire.»
Confucius
LA LEGENDE DU COLIBRI
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt.
Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu.
Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit :« Je le sais, mais je fais ma part. »
lundi 22 septembre 2014
Collaborateurs et subordonnés
-
La DRH : Bonjour Monsieur l’inspecteur, je vous
présente mes collaborateurs…
-
L’inspecteur
du Travail : Ah, vous avez des gens extérieurs à l’entreprise, ils
ne sont pas déclarés ?
-
La DRH : Mais non, bien sûr, ils sont salariés.
Ici, dans l’entreprise, bien sûr
-
L’IT : Pourquoi vous les appelez
collaborateurs ?
-
La DRH : Mais on les appelle comme ça, ce sont
des collaborateurs…
-
L’IT : Mais, Madame, vous savez ce qui
caractérise un contrat de travail, c’est un « lien de subordination juridique
permanente ». Je parle en droit. Tout salarié est «subordonné». On ne peut à
la fois, être « collaborateur » et « subordonné ».
-
La DRH : Monsieur l’Inspecteur on les appelle
ainsi, par respect, pour les associer…
-
L’IT : Madame, le mot « collaborateur » n’existe
pas une seule fois dans le Code du travail, restez donc sur un plan juridique,
c’est clair : un « salarié » !
-
La DRH : Mais enfin monsieur l’Inspecteur, on a
le droit d’appeler nos… nos collaborateurs comme on veut.
-
L’IT : Madame, vous faites de l’idéologie. S’il
vous plait, pas avec moi.
-
La DRH : Comment ça ?
-
L’IT : C’est de l’idéologie que d’appeler un
salarié « collaborateur ». Ça peut faire croire, qu’il est sur un pied
d’égalité avec vous dans son contrat mais ce n’est pas le cas. C’est parce
qu’il est subordonné qu’il a des droits. Le code du travail, c’est la
contrepartie à la subordination. Supprimer la notion de subordination, ça
enlève la contrepartie. Ça fait croire que dans l’entreprise, tous ont le même
« challenge », le même « défi », sont dans le même bateau. Jusqu’à ce que le
patron parte avec le bateau et que le salarié reste amarré sur le quai au Pôle
emploi, et il s’aperçoit alors qu’il n’était pas collaborateur mais bel et bien
subordonné… Le patron et le salarié n’ont pas les mêmes intérêts. L’un cherche
à vendre sa force de travail le plus cher possible, l’autre veut la lui payer
le moins cher possible.
-
La DRH : Là, monsieur l’inspecteur, c’est vous
qui faites de l’idéologie !
-
L’IT : Vous croyez ? Bon alors, je propose
d’arrêter tous les deux, et pour nous départager, de nous en tenir au droit, au
seul droit, donc on parle de « salariés » désormais. Uniquement.
-
La DRH : Bien mais c’est dommage, j’utilise «
collaborateur » parce que c’est valorisant…
-
L’IT : C’est vous qui le dites ! Vous ne vous
demandez pas pourquoi on n’a pas mis le mot « collaborateur » en 1945-46 dans
le code du travail ?
-
La DRH : C’est une question de génération…On n’a
pas le même sens pour le même mot…
-
L’IT : C’est certain. « Collaborateur », c’est
marqué d’infamie. On n’a donc pas la même approche. Allez, n’en parlons plus,
mais encore une fois, soyez correcte : appelez vos salariés des salariés…
Article écrit par Gérard Filoche, inspecteur du travail et militant,
publié le 2 août 2013
publié le 2 août 2013
Et vous, qu'en pensez-vous ?
jeudi 24 avril 2014
Félicitations à nos nouveaux camarades de ACS BPS
Suite aux élections professionnelles, une nouvelle section syndicale CGT a été créée dans notre filiale
Lien du blog : http://cgt-werox.org/blog/
Suite aux élections professionnelles, une nouvelle section syndicale CGT a été créée dans notre filiale
Lien du blog : http://cgt-werox.org/blog/
mercredi 26 mars 2014
La souffrance au travail
Vous vous sentez en danger, vous êtes sur
le qui-vive à votre travail, pour faire toujours mieux. Au fil du temps, vous
ne prenez plus le temps de déjeuner, vous partez de plus en plus tard le soir.
Le jour, au travail, vous pensez sans pouvoir vous en empêcher aux critiques
sur votre travail. La nuit, vous faites des cauchemars sur le travail qui vous
réveillent en sueur. Bientôt, vous n’arrivez plus à dormir. Les week-end, vous
êtes couché avec des maux de tête ou de ventre. Vous n’avez plus l’énergie de
vous occuper de vos enfants. Vous ne sortez plus car vous vous sentez épuisé et
puis ce que vous ressentez au travail est impossible à partager, et vos amis se
sont lassé de vous entendre parler du travail, rien que du travail… La vie
sociale est devenue peau de chagrin.
Vous avez peur sur le chemin du travail, souvent votre cœur bat plus
vite, vous vous mettez à trembler, vous avez un poids sur l’estomac ou la
poitrine. Vous pleurez dans votre voiture ou aux toilettes. Vous êtes perdu et
ne savez plus ce qui est bien ou mal, juste ou injuste, vrai ou faux.
Vous passez votre temps à vous justifier pour que
les critiques s’arrêtent. Comme tout ce que vous faites est critiqué, vous
finissez par vous croire nul. En plus, vous avez des problèmes de mémoire, vous
avez du mal à vous concentrer.
Vous maigrissez, ou bien vous grossissez, vous êtes plus souvent
malade: eczéma, gastrites, problèmes gynécologiques…
Vous vous sentez harcelé, en souffrance
au travail. Vous vous sentez seul, pas soutenu, perdu. Vous ne savez plus quoi
faire. Vous vous demandez pourquoi vous vous mettez dans un tel état pour le
travail. D’ailleurs, on vous le dit, on ne vous a pas demandé d’en faire
autant.
Ces symptômes
sont spécifiques aux situations de souffrance au travail
Si le travail peut vous faire autant souffrir, c’est d’abord parce qu’il
est porteur de nombreuses promesses. Promesse de l’utilisation et de
l’amplification de vos savoir-faire, bref de votre corps. Promesse
d’accomplissement de soi par le regard des autres sur son travail et de la
construction identitaire qui en découle. Promesse d’autonomie financière
et de sortie de la dépendance aux parents, le travail est aussi promesse de
l’apprentissage du vivre ensemble. Le monde du travail est l’espace social qui
nous oblige à sortir de nous-mêmes, à interagir, partager et nous confronter
avec tous les autres. Travailler, c’est se travailler et travailler ensemble.
C’est parce que le travail est porteur de toutes ces promesses qu’il peut,
dans des conditions négatives, être source de souffrances spécifiques, de
destructivité massive, incompréhensibles de l’extérieur. Et souvent de
l’intérieur, pour celui qui souffre.
Une priorité, en parler, mais à qui ?
Du côté des soins
Votre médecin généraliste, en qui vous
avez confiance, qui vous suit depuis longtemps et se rend bien compte que
depuis l’arrivée d’un nouveau manager ou depuis la modification de
l’organigramme, ou depuis que vous travaillez sur un nouveau logiciel, vous
allez moins bien. Il connaît les symptômes que nous avons décrits ci-dessus…..
Votre médecin du travail. Quelquefois,
vous le craignez alors qu’il est comme le médecin traitant soumis au secret
médical. Lors des visites obligatoires, vous lui cachez ce qui ne va pas.
Vous avez tort. Il est là pour vous conseiller. Que ce soit dans le cadre des
visites systématiques ou bien à votre demande, vous devez expliquer au médecin
du travail ce que vous vivez afin que ce soit noté dans votre dossier
médical. En cas d’aggravation de votre situation, votre dossier de médecine
du travail fera preuve de l’aggravation de votre état de santé.
Ces deux médecins, s’ils le jugent nécessaire, pourront évaluer l’urgence à
vous mettre en arrêt pour vous sortir de la situation de travail pathogène.
Souvent, vous êtes dans un tel état psychologique que vous n’osez pas vous
arrêter. C’est indispensable pour éviter que votre état devienne chronique.
Il ne s’agit pas de vous arrêter pour vous arrêter. Cet arrêt maladie est
un temps nécessaire pour vous reposer, prendre le temps de comprendre ce qui
vous arrive et avec vos médecins réfléchir à l’avenir.
Le médecin traitant va mettre en place un traitement médicamenteux et un
suivi psychothérapique. Etre arrêté, médicamenté et suivi atteste de la gravité
de votre état vis à vis du médecin conseil de la sécurité sociale.
Le médecin du travail devrait vous voir pendant votre arrêt, uniquement à
votre demande, dans le cadre de visites
de pré-reprise, pour vous
aider à mieux comprendre la dégradation de votre situation de travail. Ce
travail de compréhension est fondamental car il va vous permettre de prendre du
surplomb, de la distance par rapport à votre vécu. Le médecin du travail peut
d’ailleurs vous orienter vers un clinicien du travail.
Souvent vous pensez être victime de la méchanceté de quelqu’un. La plainte
individuelle, centré sur la psychologie d’un supérieur affaiblit votre
discours. Vous savez que se plaindre est depuis toujours signe de fragilité
personnelle. La plainte individuelle est immédiatement renvoyée à l’histoire
personnelle, aux difficultés intimes. Le conflit se résume à un conflit de
personnes. C’est peut-être le cas. Mais il vaut mieux vous pencher sur les
modifications de vos conditions de travail qui concernent peut-être tous les
salariés. Votre souffrance devient alors une affaire collective.
Du coté de l’entreprise
Le médecin du travail peut, avec votre accord, et sans parler de vous
nominativement, interpeller
l’entreprise, la direction, le CHSCT, les DP sur les dysfonctionnements qui
présentent des risques pour la santé des salariés. Si la direction est de bonne
foi et a conscience de sa responsabilité, des actions sont possibles.
Vous pouvez aussi évoquer votre situation auprès des DP, DS, membres du
CHSCT, qui pourront remonter les dysfonctionnements à la hiérarchie. Seule une
délibération collective peut permettre de toucher à une organisation
du travail pathogène.
Interview
de Paul Bouaziz sur les techniques de management pathogènes.
Voir aussi l’Arrêt
SNECMA de la Cour de Cassation.
Les stratégies de retour au travail ou de sortie de l’entreprise
- Si l’arrêt maladie, le traitement et la discussion sur le travail vous
permettent d’envisager sereinement le retour à votre poste après, qu’on a
procédé de bonne foi aux modifications nécessaires grâce à l’intervention des acteurs
de l’entreprise, la parenthèse sombre se referme.
- Si vous avez perdu confiance dans votre environnement professionnel
proche (hiérarchie, collègues) et vous voudriez muter sur un autre poste, le
médecin du travail peut préconiser cette
mutation (L 4624-1) qui s ‘organisera en concertation avec la direction, la
DRH et vous.
Ces deux cas de figure ne sont envisageables que si l’entreprise a bien
conscience de sa responsabilité vis-à-vis de la santé des salariés.
Voir aussi la loi L4121-1
du code du travail.
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