La NAO, c’est la fête à
NEUNEU !
Lors de la 3e réunion,
le 8 avril 2015, la direction a annoncé qu’elle allouait un budget de 2% de la
masse salariale comprenant augmentations des minimas, augmentations au mérite
et promotions pour l’année 2015 et qu’elle n’irait pas au-delà. La belle
affaire pour les nombreux salariés non augmentés ou promu depuis des années.
Certains diront « c’est
mieux que rien ». Pour la CGT, ce budget est inacceptable, alors que les
résultats du groupe sont très largement positifs et qu’en 2014, la direction a
encore versé 9 millions d’€ aux actionnaires (75,9 millions depuis 6 ans) !
En toute humilité, la
CFTC s’auto-congratule de cette négo et des merveilleuses propositions de la
direction qui correspondent en tous points à ses vœux les plus chers. Il faut
dire que le combat a été rude !
Pourtant, contrairement
à ce qu’affirme son porte-parole, ce sont une fois de plus les plus bas
salaires qui sont les plus mal lotis, en particulier les 4 premiers
coefficients (1.3.1-220, 1.3.2-230, 1.4.1-240 et 1.4.2-250), c’est-à-dire
environ 30% des salariés.
Par exemple, si vous
êtes promu d’opérateur L1 à L2, vous bénéficierez de l’augmentation liée au
changement de statut (1482,50 1511€) mais pas de l’augmentation du minima
prévu dans le cadre de la NAO. Vous percevrez donc à peine 6,26€ de plus que
l’opérateur L1 qui lui, aura bénéficié de l’augmentation des minimas. S’il a en
plus une augmentation au mérite, votre salaire sera inférieur au sien. Ce
phénomène disparait à partir du coef. 2.1-275 car les écarts de salaires sont
plus importants entre les coefficients.
Pour bénéficier de 1€ en plus sur
la valeur faciale des chèques-déjeuner (6 à 7 €), chaque salarié devra donc
payer 0,75€ par chèque soit 16,50€ chaque mois. Quant à la direction, il ne lui
en coûtera que 0,25€ par chèque déjeuner soit 5,50€ / mois par salarié.
Autrement dit, c’est l’augmentation des minimas qui paiera la
revalorisation de vos chèques-déjeuner ! MERCI
QUI ?
BON APPÉTIT