vendredi 21 octobre 2011

Suite du plan social à Lannion et Macon

Hier (20 octobre), la direction a présenté au CE la suite des mesures sociales dans le cadre du PSE annoncé le 18 octobre.
Pour le site de Lannion, il existe quelques alternatives de reclassement sur place pour une poignée de salariés. Pour les autres, et pour ceux de Macon, il reste 2 solutions : déménager ou quitter l'entreprise. Aucune possibilité de reclassement à proximité. Les salariés de ces sites sont sacrifiés.

Les prestations délivrées sur ces 2 sites (numérisation et éditique) peuvent être réalisées sur n'importe quelle plate-forme, n'importe où en France. Qu'a fait Xerox pour amener de l'activité sur ces sites alors que cette situation était connue depuis plus d'1 an ?

Les membres du Comité d'Entreprise et les organisations syndicales sont très sceptiques sur les motifs économiques de ce plan et plus que déçus par les mesures de reclassement ou de départ proposées par la direction aux salariés. 
Ces mesures sont bien loin d'être à la hauteur de celles proposées par notre maison mère à ses salariés dans le cadre de leurs propres PSE. On nous paie et on nous vire au lance-pierre, quand la maison mère le décide !
Les salariés XGS ont-ils moins de valeur que ceux de Xerox ?


Ne sommes-nous que du menu fretin, tout juste bons qu'a rapporter du bénéfice à Xerox ?

C'est pourtant bien Xerox qui détient tous les contrats clients et qui est responsable de leur renouvellement ou pas.
C'est bien notre maison mère qui décide de notre développement ou pas puisque c'est notre unique client et qu'aucune clause d'exclusivité ne lui impose de nous sous-traiter l'ensemble de ses contrats de services.
Qu'adviendrait-il des salariés XGS si Xerox décidait de sous-traiter certains de ses contrats en Chine, en Europe de l'est ou au Maghreb ?
Entretiens individuels ou collectifs

La direction a annoncé qu'elle avait l'intention de commencer des entretiens individuels et collectifs avec les salariés dès lundi à Lannion et à Macon.
Cette démarche est tout à fait prématurée puisque la mise en oeuvre du PSE doit commencer après la présentation du rapport de l'expert et la remise d'avis du Comité, prévus le 8 novembre 2011. Les mesures de reclassement et les critères de priorité des licenciements ne sont pas encore figés.
Informer les salariés est une chose, leur demander s'ils sont mobiles ou volontaires pour partir en est une autre.

Comment un salarié peut-il se positionner sur une mobilité s'il ne sait pas où il va aller et selon quelles conditions ?

Comment peut-il dire qu'il est volontaire au départ s'il ne connaît pas toutes les conséquences de sa décision ?
Les syndicats présents dans l'entreprise sont mobilisés pour défendre ensemble les intérêts des salariés concernés. Nous sommes déterminés à engager un bras de fer avec la direction et à nous battre à vos côtés.

Articles de presse du Télégramme à Lannion

20 octobre 2011 à 20h06
Lannion : 18 emplois menacés chez Xerox
18 emplois sont menacés sur le site lannionnais de Xerox General Services (XGS) , qui emplois une soixantaine de salariés. XGS est une filiale de Xerox, spécialisée dans la numérisation et la dématérialisation des documents, au service des entreprises. Elle emploie un millier de salariés en France. La perte d'un important contrat avec un fournisseur d'énergie serait à l'origine de ces réductions d'effectifs. Le plan social annoncé prévoit aussi la disparition de onze postes à Mâcon (Saône-et-Loire). 
19 octobre2011
Lannion. Xerox : des suppressions d'emplois annoncées

Selon nos informations, l'entreprise Xerox General Services, qui emploie une soixantaine de salariés sur l'espace industriel Pégase, s'apprête à lancer un plan social qui prévoirait plus de dix suppressions de postes à Lannion.
Un comité d'entreprise devait se réunir, hier, à Paris, où se trouve le siège de cette filiale de Xerox, qui compte un millier de salariés sur une quinzaine de sites en France. Le site de Mâcon (Saône-et-Loire) serait également concerné par des suppressions de postes.

Perte de contrat
Ces réductions d'effectifs envisagées seraient liées à la perte d'un contrat avec un gros client, pour lequel travaillait le site de Lannion. Xerox General Services, qui s'est implanté à Lannion en 2003, est spécialisé dans la gestion documentaire pour les entreprises. Ses salariés effectuent de la numérisation et de la dématérialisation de documents, tels que des factures et des contrats, afin de rentrer les données dans les systèmes d'information des clients.
Transfert d'Alcatel au départ
Lors de son installation, l'entreprise avait repris près de trente salariés du service documentaire d'Alcatel, malgré le combat de ces derniers contre leur transfert. Depuis lors, les effectifs lannionnais avaient connu une hausse et la société avait quitté ses bureaux de la rue Fulgence-Bienvenüe pour de nouveaux locaux dans l'enceinte d'Alcatel-Lucent.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le licenciement pour motif économique d'un salarié ne peut intervenir que lorsque tous les efforts de formation et d'adaptation ont été réalisés et que le reclassement de l'intéressé ne peut être opéré dans l'entreprise ou dans les entreprises du groupe auquel l'entreprise appartient. Un décret n°2002-787 du 3 mai 2002 (Article L1233-4 du Code du travail) relatif au congé de reclassement, crée à l'égard des entreprises de plus de 1. 000 salariés qui mettent en place un plan social l'obligation de prévoir un congé de reclassement pour leurs salariés. L'objectif de ce congé est de permettre au salarié de bénéficier «des prestations d'une cellule d'accompagnement des démarches de recherche d'emploi et d'actions de formation destinées à favoriser son reclassement professionnel». Pendant ce congé, dont la durée est comprise entre quatre et neuf mois, préavis compris, le salarié est payé par l'entreprise au moins 65 % de son salaire brut. L'obligation de reclassement doit être exécutée loyalement et sérieusement. La charge de la preuve de l'impossibilité de proposer un reclassement au salarié ayant fait l'objet d'un licenciement économique pèse sur l'employeur. (CA Lyon (ch. soc. C), 14 mars 2008 - RG n°07/03892, BICC n°688 du 1er octobre 2008) et la recherche de l'employeur doit se faire tant au niveau de l'entreprise, que de l'ensemble des entreprises du groupe dont elle fait partie, Il doit faire toutes démarches précises pour parvenir au reclassement du salarié, notamment pour envisager des adaptations ou transformations de postes de travail ou un aménagement du temps de travail (Chambre sociale 6 janvier 2010, pourvoi n°08-44177, BICC n°724 du 15 juin 2010 et Legifrance). Et pour apprécier le respect par l'employeur de son obligation, seules les recherches de reclassement compatibles avec les conclusions du médecin du travail émises au cours de la visite de reprise peuvent être prises en considération(Chambre sociale, 6 janvier 2010, pourvoi n°08-44177, Legifrance). Et dans le cadre de la priorité de réembauche, l'obligation pour l'employeur, d'informer le salarié de tout emploi devenu disponible et compatible avec sa qualification n'est pas limitée aux emplois pourvus par des contrats de travail à durée indéterminée (Chambre sociale, 8 avril 2009, pourvoi : 08-40125, BICC n°708 du 1er octobre 2009 et Legifrance).