lundi 13 avril 2015

NAO 2015 - épisode 3

La NAO, c’est la fête à NEUNEU !

Lors de la 3e réunion, le 8 avril 2015, la direction a annoncé qu’elle allouait un budget de 2% de la masse salariale comprenant augmentations des minimas, augmentations au mérite et promotions pour l’année 2015 et qu’elle n’irait pas au-delà. La belle affaire pour les nombreux salariés non augmentés ou promu depuis des années.


Certains diront « c’est mieux que rien ». Pour la CGT, ce budget est inacceptable, alors que les résultats du groupe sont très largement positifs et qu’en 2014, la direction a encore versé 9 millions d’€ aux actionnaires (75,9 millions depuis 6 ans) !
 

En toute humilité, la CFTC s’auto-congratule de cette négo et des merveilleuses propositions de la direction qui correspondent en tous points à ses vœux les plus chers. Il faut dire que le combat a été rude !
Pourtant, contrairement à ce qu’affirme son porte-parole, ce sont une fois de plus les plus bas salaires qui sont les plus mal lotis, en particulier les 4 premiers coefficients (1.3.1-220, 1.3.2-230, 1.4.1-240 et 1.4.2-250), c’est-à-dire environ 30% des salariés.
 
Par exemple, si vous êtes promu d’opérateur L1 à L2, vous bénéficierez de l’augmentation liée au changement de statut (1482,50  1511€) mais pas de l’augmentation du minima prévu dans le cadre de la NAO. Vous percevrez donc à peine 6,26€ de plus que l’opérateur L1 qui lui, aura bénéficié de l’augmentation des minimas. S’il a en plus une augmentation au mérite, votre salaire sera inférieur au sien. Ce phénomène disparait à partir du coef. 2.1-275 car les écarts de salaires sont plus importants entre les coefficients.

Chèques-Déjeuner :  

LA DIRECTION ET LA CFTC se sont entendues pour que les chèques-déjeuner passent à 7€ mais en modifiant la répartition au détriment des salariés : 55%/45%au lieu de 60%/40%. C’est une régression sociale et  la perte d’un avantage acquis depuis des années par la CGT.

Pour bénéficier de 1€ en plus sur la valeur faciale des chèques-déjeuner (6 à 7 €), chaque salarié devra donc payer 0,75€ par chèque soit 16,50€ chaque mois. Quant à la direction, il ne lui en coûtera que 0,25€ par chèque déjeuner soit 5,50€ / mois par salarié. 


Autrement dit, c’est l’augmentation des minimas qui paiera la revalorisation de vos chèques-déjeuner ! MERCI QUI ?

 
BON APPÉTIT

NAO 2015 - épisode 2



Propositions de la direction :
  • pour les salaires égaux aux minimas : augmentation générale de 1,5% + augmentation au mérite de 0,5% pour 1 salarié sur 3
  • pour les salaires au-dessus des minimas : augmentation au mérite de 2% pour 1 salarié sur 2

NAO 2015 - épisode 1



Lors de la 1ere réunion NAO, le 16 mars, la délégation CGT a demandé à la direction de lui communiquer le budget alloué par la maison mère pour traiter la politique salariale 2015. La direction a répondu qu’il est de 1,2%.


Revendications de la CGT
  • Augmentation générale du salaire de 8% pour tous les salariés
  • Tickets restaurant : 8€/jour (60%/40%)      XGS = 4,80€   -   salarié = 3,20€
  • Prime mensuelle pour la reconnaissance de la polyvalence 100€ /mois
  • Prime d’ancienneté de 1% du salaire à partir de 3 ans d’ancienneté (+1% chaque année)
  • Promotions systématique des salariés tous les 3 ans
  • Augmentation systématique dès l’élargissement des fonctions 
  • Primes de pénibilité de 50 € /mois pour les salariés travaillant dans des locaux aveugles ou second jour + pause rémunérée supplémentaire de 15 mn / jour.
  • Augmentation de la subvention CE œuvres sociales de 1% soit 2% en tout
  • Enfants malades : Etendre jusqu’à 16 ans pour maladie
  • Enfants malades : Etendre jusqu’à 18 ans pour hospitalisation
  • Enfants malades : Possibilité de cumuler les jours non utilisés sur 3 ans
  • Journée solidarité offerte pas l’entreprise
  • Déplafonner le congé d’ancienneté (20 ans aujourd’hui)
  • Augmentation du budget de formation syndicale et sociale équivalent à 5 jours de formation par mandat (titulaires et suppléants) et par an


La CFTC, quant à elle, propose la mise en place d’une prime annuelle pour les salariés dépassant chaque mois les plafonds des quotas.
La CGT est totalement opposée à des mesures dont l’objectif serait d’inciter les salariés à augmenter leurs cadences en les faisant courir après une prime hypothétique. C’est la porte ouverte à toute sorte de problèmes tels que conflits, fatigue, stress, maladies professionnelles, etc.
Cette revendication du délégué syndical est tout de même étonnante, de la part de quelqu'un qui prétend se soucier de la santé des salariés.

Il a par ailleurs demandé une augmentation générale des minimas de 2%. Outre le fait que cette revendication est au ras des pâquerettes (environ 23€ net pour les plus bas salaires), elle est étrangement comparable à ce qui a été proposé par la direction.
C’est dans la lignée de ce délégué qui a signé la NAO en 2014 alors que la politique salariale était gelée et est laborieusement montée à 0,5% par l’effet de l’égalité femmes/hommes (qui est une obligation légale).