mercredi 16 juin 2010

Faire grève, ça rapporte

A Macon, les salariés qui se sont mobilisés toute la journée du 27 mai ont obtenu une prime exceptionnelle de 250 €.

A Bourges, les salariés qui ont fait grève 1 h le 27 mai et ont prévu de se mobiliser le 24 juin, se voient aussi promettre la même prime s'ils renoncent à faire grève.

Ces Primes Anti Grève (PAG) sont distribuées au compte goutte pour calmer les grévistes. On peut donc en déduire que pour avoir des primes, il faut faire grève !

Mais pourquoi renoncer à faire grève et accepter ce que propose la direction au premier débrayage ?

Cette tentative ne prouve t-elle pas que la direction est inquiète et souhaite stopper cette grève par tous les moyens ?

A toulouse il y a quelques mois, les salariés en colère ont menacé de faire grève et de saisir les prud'hommes si leurs heures de nuits depuis 2008 n'étaient pas régularisées en heures exceptionnelles à 50% tel que le prévoit l'accord d'entreprise sur le travail de nuit. Devant leur détermination, les majorations ont été régularisées !

La morale de cette histoire, c'est que courber l'échine, se plaindre en silence, ça ne paie pas

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Une prime exceptionnelle reste unique et n'as pas d'autres échéances que la seule fois ou elle apparaîtra sur la fiche de paie.

Un salaire revalorisé le sera sur la fiche de paie à chaque fois qu'on la recevra.

Je préfère recevoir 840€ brut annuel que 250€ brut à usage unique. Mais chacun y voit à sa faim (ou fin) après tout, je ne juge pas.

G.

kiaila a dit…

Nous sommes d'accord avec G, l'objectif est d'obtenir des augmentations et non pas des primes.
Les primes de Macon ont pour seul but de diviser les salariés. Mais cela démontre que la direction peut faire des efforts financiers et qu'elle s'inquiéte de l'ampleur du mouvement.
Cela ne peut que nous apporter courage et conforter notre détermination